
Frédéric Kahn
Frédéric Kahn (né à Dijon en 1966) débute ses études musicales au Conservatoire à rayonnement régional de Dijon et à l’Université de Bourgogne. II suit ensuite des cours de composition à Lyon (CRR et CNSMD) puis des séminaires de composition lors de l’Académie d’été de l’IRCAM, au centre Acanthes et à la Fondation Royaumont. En 2000-2001, il intègre le Cursus de composition et d’informatique musicale de l’IRCAM. Il a reçu des commandes du GRAME, de l’IMEB, de Césaré, de l’IRCAM, de l’Ina-GRM, d'Art Zoyd, du Centre Pompidou, de l'État (Ministère de la culture), des ateliers de création radiophonique de France Culture, de Radio France, etc.
Il est lauréat et finaliste de plusieurs concours internationaux comme le Prix Luigi-Russolo de Varèse en Italie en 1997 et 2000, le Prix de Bourges en 1999 et 2005, le Concours des chasseurs de sons de Radio France en 2001 et le Prix de la meilleure création contemporaine électroacoustique de la Sacem en 2008.
Il reçoit des commandes de festivals et de centres de recherche et de création musicale et ses œuvres sont jouées en France et à l’étranger.
Compositeur, interprète de musique acousmatique / art des sons fixés – et créateur pour le spectacle vivant, les œuvres de Frédéric Kahn s’inscrivent dans des collaborations avec des scientifiques, auteurs dramatique, artistes vidéo, performeurs dans les milieux de la poésie sonore ou de la danse, artistes issus de l'art contemporain ou plasticiens (actions musicales, musique électroacoustique de concert, installations sonores ou spectacles musicaux, etc). Dans l’ensemble de ses créations, il élargit le matériau sonore par l’usage de nouvelles technologies tout en cherchant à préserver, au sein de son écriture, la spontanéité caractéristique des musiques de tradition orale. Il conçoit le son comme une matière à arrondir, lisser, sculpter jusqu'à le rendre parfois quasiment inaudible ou le rendre sensible physiquement. Sa réflexion sur la mise en scène du son comme univers temporel multi-plan intègre l’espace et tente d’établir également des liens entre écriture, traitement électronique et morphologie sonore au sein de formes musicales cohérentes ou la réalisation de musiques, d’actions musicales ou de “spectacles” musicaux. Un regard inquiet, des climats sonores et résonants, à la fois sombres et incertains.