De l'Infinito
Écrites à plus de 400 ans d’écart, ces deux grandes fresques vocales des compositeurs italiens Claudio Monteverdi et Gianvincenzo Cresta portent un objectif commun : retranscrire l’émotion de la parole en musique et mettre le texte au centre du geste musical.
La Messe de Monteverdi pour six voix, violes et orgue, écrite sur le motet In Illo tempore de son aîné flamand Nicolas Gombert, est représentative de la prima prattica, les violes venant ici doubler les voix considérées comme l’expression la plus pure des sentiments, en opposition à la seconda prattica où les instruments acquerront des parties autonomes.
Gianvincenzo Cresta tient Monteverdi pour l’un de ses pères spirituels. Sa pièce De l’infinito est écrite sur des fragments du texte De l’Infinito, universo e mondi du philosophe et frère dominicain controversé Giordano Bruno, qui montra au 16ème siècle la pertinence d’un univers infini peuplé d’innombrables astres et de mondes identiques au nôtre. Composée elle aussi pour 6 voix, elle fait appel à la même tessiture vocale que la Missa de Monteverdi et c’est l’électronique, élaborée en temps réel par Francesco Abbrascia, qui vient se substituer à la matière instrumentale, pour sublimer le texte via une polyphonie augmentée.
Gianvincenzo Cresta, De l’infinito pour 6 voix et électronique
Texte : De l’infinito, universo e mondi
Aide à l’écriture d’une œuvre musicale originale du Ministère de la Culture et de la Communication
Claudio Monteverdi, Missa In Illo Tempore à 6 voix
Spirito
Camille Allérat, Magali Pérol : sopranos
Nicolas Kuntzelman : alto
Xavier Olagne : ténor
Thomas Georget : baryton
Éric Chopin : basse
Ensemble I Ferrabosco : Gioacchino De Padova, Alessia Travaglini, Andrea Lattarulo, Antonella Parisi
Gaetano Magarelli : orgue positif
Nicole Corti : direction
Avec le soutien du Bureau Export, de la Spedidam, de Musique Nouvelle en Liberté et de Grame, centre national de création musicale