The Quartet Project
Type : installation sonore et visuelle
« L’œuvre de Lee Mingwei (Taïwan, 1964 ; vit et travaille à Paris et New York) se fonde sur la rencontre et l’engagement, en lien avec des publics diversifiés et des problématiques directement liées à leurs vies. Lee Mingwei met en œuvre des collaborations avec des habitants, des lieux et des institutions du monde entier pour créer des installations fondées sur l’échange d’expériences intimes. De ces interactions permanentes faites d’histoires personnelles, de mémoire et de hasard, Lee Mingwei réalise des œuvres qui révèlent les aspects les plus divers et les plus inattendus de la vie quotidienne. Les projets de Lee Mingwei partent toujours de l’institution et de son histoire comme cadre conceptuel et théorique : le public doit y pénétrer pour pouvoir participer à des cadres rituels ou exécuter des instructions laissées par l’artiste. Ses œuvres construisent ainsi des relations qui ressemblent à des tissages invisibles – des relations dont la valeur intangible et immatérielle est la plus belle des offrandes. Lee Mingwei a représenté Taïwan à la Biennale de Venise en 2003 ; son œuvre appartient aux plus grandes collections publiques et privées au monde (MoMA, Whitney Museum, Taiwan National Museum…).»
Nicolas Garait
« Antonin Dvorak a composé le Quatuor américain en 1893 lors d’une retraite d’été à New York. Dans The Quartet project, je voulais défier les visiteurs à l’expérience auditive de la musique pour inclure des éléments visuels et philosophiques. Conceptuellement, ce projet traite de la nature de la plénitude artistique. Lorsque les visiteurs entrent dans l’espace sombre de la galerie, ils trouvent un moniteur vidéo face à chacun des quatre murs. Au milieu de la pièce, ils entendent les quatre parties du Quatuor, mais en se déplaçant dans la galerie, ils remarquent que chacun des moniteurs montre l’image d’un seul instrument en cours de lecture et n’émet que le son de la ligne musicale de cet instrument. De plus, à l’approche d’un moniteur, les capteurs désactivent le son de l’instrument et son image visuelle. Ils ont donc le choix : ils peuvent soit voir les lumières scintillantes et entendre les lignes musicales des quatre parties, soit perdre chaque partie s’ils s’approchent de leur moniteur. Je réfléchis ici à la question de savoir si, dans la vie ou dans l’art, on peut percevoir un tout si l’on regarde ou écoute de trop près l’une de ses parties.»
Lee Mingwei
Lee Mingwei, The Quartet Project, 2005-2017
Christophe Lebreton (Grame) : développement technologique
Production 2017 présentée à la Biennale de Lyon / Fondation Bullukian (du 20 septembre 2017 au 6 janvier 2018).
The Quartet Project 2005
Mixed media interactive installation
©Lee Studio