Conversation avec Nina Bouraoui

Rencontre avec Nina Bouraoui, Sebastian Rivas et Richard Brunel

Conversation avec Nina Bouraoui, autrice de La Voyeuse interdite (Gallimard, 1993) qui remporte le prix du Livre Inter en 1991 et de Mes mauvaises pensées (Stock, 2005), récompensé par le prix Renaudot en 2005. Son écriture explore divers thèmes comme la nostalgie de l’enfance, le désir, l’homosexualité, l’écriture et l’identité. En janvier 2024 paraissent aux éditions JC Lattès, Le désir d’un roman sans fin. Écrits 1999-2022, et Grand Seigneur.

L’opéra Otages composé par Sebastian Rivas et mis en scène par Richard Brunel, sur un livret adapté de son roman éponyme, est créé au Théâtre de la Croix-Rousse. Otages, ou le destin d’un texte initialement commandé par le festival Paris des Femmes à Nina Bouraoui, qui est devenu une pièce de théâtre en 2015 puis 2019, un roman en 2020, avant d’inspirer un opéra…


Nina Bouraoui est née en 1967 à Rennes d’un père algérien et d’une mère bretonne.

Elle passe les quinze premières années de sa vie en Algérie, pays dont elle ne possède ni la langue ni la culture. À l’âge de quatorze ans, sa famille décide brutalement de ne plus retourner en Algérie, et s’installe à Zürich, puis à Abou Dhabi... Elle retourne régulièrement en Bretagne dans sa famille maternelle et s’installe à Paris après son baccalauréat pour étudier la philosophie et le droit.

Prise entre deux pays, entre deux identités, enfant sauvage et peu loquace, elle trouve dans l’écriture le moyen de se délivrer des fantômes qui la hantent. Ses romans, depuis le premier La Voyeuse interdite (Nina Bouraoui a alors 24 ans !) - récompensé par le prix du Livre Inter en 1991 - jusqu’à Poupée bella en 2004, parlent de l’Algérie, de son enfance, de la violence, de la difficulté d’être une femme dans un pays de contrastes et de contraintes.

Elle prend de l’assurance, épure son style à coup de phrases d’un seul mot, violentes, âpres et envoûtantes. Ce «langage du corps» , Nina Bouraoui le construit par petites touches d’émotion brute, en véritable peintre des sensations. Le 3 novembre 2005, elle obtient le prix Renaudot pour son dernier roman Mes mauvaises pensées (Stock) dans lequel on retrouve ses auteurs préférés et admirés, comme Hervé Guibert, Annie Ernaux ou Violette Leduc.

Dans Nos baisers sont des adieux (2010) elle dresse «la liste des hommes, des femmes, des images, des sensations, des oeuvres d’art qui ont construit la personne que je suis.»
L’opéra Otages qui sera présenté au Théâtre de la Croix-Rousse est une adaptation de son roman du même nom.


Rencontre, à partir de 15 ans.

Nina Bouraoui : écrivaine
Sebastian Rivas : compositeur
Richard Brunel : metteur en scène


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Otages

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