Snow On Her Lips

Pièce performative pour une danseuse, deux musiciens, électronique et vidéo, Snow On Her Lips prend tour à tour la forme de situations théâtrales, chorégraphiques, musicales et plastiques.

Conduit par le monologue d’Ophélie dans Hamlet-Machine de Heiner Müller qui donne le titre au spectacle, Snow On Her Lips propose une archéologie de la représentation de la femme, du corps, des affects et du désir. Dissimulée derrière un rideau de tulle tel un confessionnal imaginaire, la performeuse Emma Terno, corps et visage fragmentés, pilote un environnement immersif audiovisuel grâce à un dispositif de reconnaissance faciale duquel elle tentera de s'extirper, de s'individuer afin de se libérer des représentations qui la conditionnent.

De Giotto à Dargas en passant par Le Caravage et Marcel Duchamps, Snow On Her Lips scanne l'histoire de l'art dans un rapport singulier à la peinture, mais aussi à l’ASMR, les filtres Instagram et la présence fantomatique du glitch (problème survenant dans le circuit électronique d'un ordinateur provoquant sa défaillance) qui dévoile le simulacre technologique du narcissisme.