Mobilité, sons et formes
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Mobilité, sons et formes rassemblait du 5 juin au 15 août 2010, au Taipei Fine Arts Museum une douzaine d’artistes autour d’un parcours d’installations sonores et visuelles. Les installations présentées peuvent s’appréhender comme la résultante d’une nouvelle enveloppe, « celles des multiples temporalités créées par les artistes et offertes à notre corps tout entier ». Le titre Mobilité, sons et formes fixe les critères de choix et d’associations, la plupart des installations s’identifiant par des parcours, des lignes ou formes qui ont été à l’origine de chaque conception et élaboration.
Les œuvres musicales sont de plus en plus fréquemment multidimensionnelles, les sons se projettent en plusieurs points et créent des espaces vibratoires inédits. Les arts visuels ont intégré la dimension sonore comme un paramètre d’écriture; dans le même temps l’image en mouvement, en devenir, renforce cette incursion de la temporalité dans les arts visuels qui ont longtemps privilégié la seule dimension spatiale. Sonore et visuel sont devenus inséparables, et les nouvelles technologies ont accéléré ces processus, d’abord de rapprochement, puis d’autogénération dans une dynamique de continuité entre plusieurs moyens d’expression. L’œuvre, sous forme d’installation, est polymorphe, les corps sont en mouvement, les sons décrivent des trajectoires diverses, les matériaux visuels deviennent mobiles et s’inscrivent dans des cycles de parcours ou de métamorphoses. Les statuts des artistes se transforment également, malgré les résistances des institutions, celles des arts plastiques, de la musique ou des arts de la scène.
Les installations produites par GRAME ou invitées par GRAME reflètent bien ces mutations de la création avec cette extension des frontières entre les arts et les formes de représentation : hors synthèse des arts, hors « art total », mais plutôt comme une affirmation des identités artistiques, une revendication des origines, avec des ingrédients et dosages chaque fois particuliers.
Les œuvres choisies prennent le mouvement, la vitesse, les trajectoires, comme points de convergence, elles interragissent les unes avec les autres dans leurs différences. Le déplacement des sons, des corps, des images prennent assises sur des formes, des tracés déterminés et jouent avec ces lignes de force. Des règles, donc, mais pour mieux donner libre cours à l’imaginaire, et permettre la rencontre entre l’artiste et le public. Comment se rencontrent–ils ? Sans doute par l’appel aux sens, à l’appréhension physiologique de l’œuvre, de ses matériaux visuels et sonores convoqués simultanément. Assurément autant que par le concept.
James Giroudon : commissaire
Christophe Lebreton : ingienerie
Jean Cyrille Burdet : direction technique
Jo Hsiao et Chao-ying Wu : curatrices Taipei Fine Arts Museum
Œuvres de Thierry De Mey, Jean-Francois Estager, Pascal Frament, Pierre-Alain Jaffrennou, Yves-Marie L’Hour, Benoit Meudic, Robin Minard, Yann Orlarey, Trafik, Pierre Jodlowski, Joëlle Bouvier & Régis Obadia
Première : du 5 juin au 15 août 2010 au Fine Arts Taipei Museum (Taiwan).
Exposition présentée par GRAME, Centre national de création musicale, Lyon-France.
Production Taipei Fine Arts Museum, avec le soutien de l’Institut française de Taipei et le partenariat de N Ligthen.